L’Episode Secret : Liberté. (j’écris ton nom).
La question reste donc en suspens, parce que oui, les deux guitaristes étaient bons, voire très bons, mais Ryan Jarmans et le batteur s’étaient échappés de Sum 41 pour l’occasion, ce qui constitue au mieux un handicap.
Mais bon, cette petite déception ne restera pas bien longtemps gênante car Franz Ferdinand commence à pointer le bout de leur nez du côté de la scène, ce qui ne fait qu’exciter d’avantage un public qui a l’air visiblement de connaître son affaire ce soir là. Ils entrent finalement de manière relativement modeste et lance un Bite Hard tonitruant, qui voit une fosse se mettre à tenter de toucher le plafond du Liberté, tentative vaine il est vrai, mais néanmoins très impressionnante. Le reste du set est tout simplement à la hauteur de l’opener lancé à toute allure, les meilleures chansons n’étant évidemment pas oubliées (Dark Of The Matinee, Take Me Out et autres Do You Want To), les chansons que j’affectionne particulièrement non plus (Outsiders, Can’t Stop Feeling, What She Came For, tout simplement le meilleur moment du concert) mais le fan inconditionnel que je suis y trouvera même de véritables pépites à la hauteur du talent des quatre Ecossais (Shopping For Blood, tellement mieux que la classique Van Tango, ou même l’excellente reprise de LCD Soundsystem, All My Friends ainsi qu’une version inédite et belle à pleurer de Jacqueline, absente de la scène depuis des lustres). On aura même droit à un bassiste improvisé dans le public qui connaîtra pour le coup son heure de gloire (ou plus précisément son 3.41 de Michael de gloire) et à un quartet de batterie magistral. Ils ont fait bien plus que je pouvais espérer, ont livré un concert tout simplement parfait d’un bout à l’autre et ont même fait au delà de ce qu’on pouvait demander, à l’image de Take Me Out, qui comme décrite très justement par Pitchfork, réalise bien plus que la majeure partie des chansons d’indie-rock classique, le ralentissement funk opérant comme un dépassement supérieur des codes musicaux, une forme de ralliement quasi-universel.
Sur ces considérations hautement objectives et très professionnelles, je vous laisse, je vais écouter Julian Casablancas qui nous chante une chanson de Noël et Lily Allen, parce que j’aimais ce qu’elle faisait quand ses paroles n’étaient pas vidée de son sens espiègle (genre Fuck You).
Julian Casablancas – I Wish It Was Christmas Today
Lily Allen – Littlest Things
Ah et puis Joyeux Noël à vous les amis, avec tous les bons sentiments et les clichés que ça draine.